ELVIN BISHOP’s Big Fun Trio (2017)

Musicians:
Elvin Bishop - guitar & vocals
Bob Welsh - guitar & piano
Willy Jordan - Cajon & vocals

Additional musicians :
Kim Wilson - harmonica
Ricky Estrin - harmonica
Charlie Musselwhite - harmonica & vocals

Titles:
01. Keep On Rollin'
02. Honey Babe
03. It's You, Baby
04. Ace In The Hole
05. Let's Go
06. Delta Lowdown
07. It's All Over Now
08. 100 Years Of Blues
09. Let The Four Winds Blow
10. That's What I'm Talkin' About
11. Can't Take No More
12. Southside Slide

Ah, ce bon vieil Elvin ! Il y a longtemps de cela, Charlie Daniels et Molly Hatchet le citaient dans leurs chansons respectives (« The south’s gonna do it again », « Gator country »). Il incarne à lui seul tout le « fun » et le « good time » présents dans la « Southern music » (avec cette phrase, je vais m’attirer la haine des défenseurs de la langue française pour au moins une décennie). Âgé de soixante-quatorze ans (eh oui, le temps passe), il continue de prêcher la bonne parole du blues et sort un nouvel album, véritable antidote contre la morosité ambiante. Elvin débute avec son rythme si particulier et caractéristique, un mélange de blues et de boogie évoquant un chemin de fer (les vieux bluesmen s’étaient d’ailleurs inspirés du bruit des trains pour trouver certains tempos). D’entrée de jeu, ça swingue bien avec « Keep On Rollin' » (et son bon solo de piano) et « Honey Babe » à la rythmique exécutée en finger picking. Elvin effectue aussi une incursion dans le domaine du Chicago blues avec « Can't Take No More » et le rapide « It's You, Baby ». Avec sa slide, il va à l’essentiel et joue avec feeling sur le country-blues « Let The Four Winds Blow » et l’instrumental « Southside Slide ». Á noter également, l’excellent instrumental blues/swing « Ace In The Hole » avec harmonica et piano. Elvin reprend le populaire « It's All Over Now » avec son style personnel et une rythmique proche du « Memphis, Tennessee » du grand Chuck Berry. Ça vaut le détour ! Sur « 100 Years Of Blues » (un titre évocateur pour un blues lent, émotionnel et sulfureux), il est épaulé par Charlie Musselwhite à l’harmonica. Il évoque leur jeunesse à tous les deux, les artistes qu’ils ont rencontrés et les fiestas d’enfer. Il se demande comment ils ont pu passer à travers tout cela et il déclare qu’avec Charlie, ils représentent cent ans de blues. Tout un programme ! Avec ce disque, Elvin Bishop nous prouve qu’il tient toujours la forme et que la musique et la joie de vivre sont indissociables.
« Let the good times roll ! »
Oh, pardon! « Laissez le bon temps rouler! »
Olivier Aubry